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Vendredi 24 juin
La journée du jeudi 23 a été consacrée au retour et heureusement qu’il n’y avait plus besoin d’avoir toute sa lucidité parce qu’elle a été assez agitée. D’abord, la nuit précédente, comme des abrutis l’ont passée à brailler autour de l’hôtel, il ne fallait pas espérer pouvoir dormir. Ensuite le réveil a fini par sonner à 6h20 pour pouvoir aller à l’aéroport prendre l’avion de 9h50. C’était assez sympa parce q’on était tous les français ensemble et aussi avec quelques autres délégations (Suède, Italie, Norvège…) dans le même convoi. Ensuite un 2e avion entre Lisbonne et Orly où on s’est séparé avec moultes effusions. La suite a été plus difficile, je n’étais plus qu’avec mon partenaire et , la fatigue pesant, il nous tardait vraiment de retrouver chacun notre bon lit mais notre dernier avion, prévu à 21h, a pris 2 heures de retard, et il a même failli ne jamais décoller. On a quand-même fini par atterrir à Toulouse à 23h59 alors que je crois que, pour des raisons de nuisance sonore, les pistes sont interdites après minuit. Bon, je ne vais quand-même pas me plaindre d’avoir été contraint de passer 10 jours dans un site touristique aux frais de la princesse!
Quand c’est fini, c’est bien connu, on fait le bilan. Ne pas avoir au moins gagné sur le terrain la qualif pour les championnats du monde est un échec, même si, 9e, il existe la possibilité d’être repêché à la suite du désistement d’une équipe issue d’une autre zone, comme cela se produit régulièrement. Le niveau des participants m’a paru assez homogène et aucun match n’était ni une formalité ni une mission impossible; les suisses, qui ont fini derniers, n’étaient pas des peintres et les vainqueurs polonais n’avaient rien de martiens. Parmi les paires que j’ai rencontrées, celle qui m’a fait la meilleure impression a été celle de la Suède, avec un Morath, appliqué et sûr de son fait, et la pire, celle de l’Angleterre, avec un des 2 joueurs qui semblait perdu.
Pour notre part, nous avons été certainement handicapés par la défection d’une paire à la mi-championnat, en raison du Covid de François Stretz, ce qui nous a privés de l’efficacité de la paire Stretz-Bitran et obligés à jouer en fixe toute la 2e partie. Le jour-sans a alors été celui du mardi quand on commençait à saturer de jouer à 4, c’est à dire à ne rien pouvoir faire d’autre de la journée pour se changer les idées et quand, curieusement, on est tombés sur probablement les 3 paires les plus lentes de la compétition; la durée de 135 mn pour 16 donnes était confortable et nous n’avons jamais eu de problème de temps lors des autres matchs mais ce jour-là on a été la bourre du début à la fin; comme, personnellement j’ai la phobie du retard, j’ai stressé tout le temps et je sais qu’en fin de match je pense plus à regarder l’horloge qu’à agir posément, ce qui me conduit à faire des bétises grotesques et coûte pas mal de points. Sur les 18 matchs, Stretz-Bitarn (SB) en ont joué 6 et les 2 autres paires, Fleury-Girollet (FG) et Claret-Rocafort (CR) 15 chacune. Le Butler, qui est un indice très approximatif et souvent injuste de la performance de chaque paire n’était fourni qu’aux capitaines en cours d’épreuve et, pour éviter les pensées parasites, nous avions demandé à ce que Michel Bessis garde les scores pour lui. Il est ensuite rendu public quand tout est terminé. SB sont à 0,05, FG à -0,15 et CR à 0,52. Pour 4 d’entre nous (sauf Stretz et Bitran), c’était la première participation à une vraie épreuve internationale, c’est à dire pour laquelle il ne suffisait pas de s’inscrire mais où il fallait être sélectionné par sa fédération; je ne crois pas que nous ayons souffert de l’inexpérience ni manqué d’application ou succombé à la pression, les erreurs que nous avons commises étaient, comme on dit, de bonne foi. En tout cas pour ma part, je serais ravi d’avoir l’occasion d’y retourner.
