Ce genre de coup demande d’avoir une stratégie. Ici, elle va consister à assurer le coup à condition que les répartitions adverses ne soient pas trop inamicales. On peut affranchir des levées, réussir des impasses mais tout cela est aléatoire: les piques ne sont pas forcément 3-3, la dame de coeur n’est pas obligatoirement placée et les trèfles ne vont peut-être pas fournir ce qu’on peut en attendre. Le plan consiste à accepter les 3 perdantes visibles, à carreau, à trèfle et à l’atout et à s’efforcer de couper toutes les autres perdantes profondes, sans se mettre en danger de subir de coupes adverses ni donner l’occasion à l’ennemi de donner un 3e tour d’atout. Avec les atouts 3-2, on s’interdirait ainsi de chuter et sinon, ce ne serait pas encore perdu. Prendre ou non l’entame carreau n’est pas très important dans la mesure où espérer défausser le 2e carreau de Sud sur des piques supposés 3-3 serait une fausse bonne idée. Restant dans la simplicité et la sobriété, le déclarant prend de l’As de carreau et s »empresse d’ouvrir la coupe à trèfle tout en essayant d’y affranchir une levée en jouant le 6 de trèfle vers sa main, et surtout pas l’As d’abord, ce qui l’exposerait à une coupe. Le succès est mitigé quand Nord prend le 10 du valet mais rien n’est compromis. Mettons que Nord rejoue trèfle; l’As du mort fait la levée puis le déclarant tire 2 tours d’atout, l’As et le roi sans impasse et quand tout le monde fournit, la messe est dite; il ne reste plus qu’à couper 2 trèfles au mort en communiquant à pique et à abandonner une levée à carreau et une autre à l’atout.