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Les périodes où les compétitions font relâche se prêtent bien aux exercices de réflexion, d’analyse, aux bilans, bonnes résolutions ou encore à la recherche du nouveau partenaire idéal qu’on ne manquera pas de répudier un an plus tard, Ainsi va la vie!
Un sujet qui engendre toujours des analyses amusantes est celui des conventions: quelles sont celles qu’il faut absolument adopter et celles qu’il faut éviter à tout prix? Si on pose la question à un panel d’une certaine taille, la dispersion des réponses est garantie: telle convention portée au pinacle par certains sera immanquablement déclarée toxique par d’autres.
Je vais donc me prêter au jeu tout en restant bien conscient du caractère subjectif de la démarche.
Les repoussoirs:
Le Levinthal. cette signalisation me paraît impraticable ; quand, malgré moi, je dois m’y essayer, je me retrouve régulièrement dans cette situation impossible : il me faut défausser, il y a 2 couleurs dont je me veux pas me dégarnir, y détenant une garde lointaine, et je suis obligé de défausser dans la 3e qui, elle m’intéresse fort mais , ce faisant je vais dissuader le partenaire de l’attaquer quand il prendra la main. Je pense qu’un bon système de signalisation doit absolument permettre de défausser d’une couleur pour laquelle on voudrait transmettre un signal positif.
La rectification fittée (ouverture de 2SA et Texas du partenaire). Son effet est paradoxal, elle permet de s’arrêter dans une partielle quand on en a le moins besoin (en cas de fit majeur) et impose de jouer la manche quand on est dans la position la plus défavorable (courte majeure chez l’ouvreur). La simple logique devrait au moins conduire à adopter le comportement inverse.
Le Blackwood 41-30. L’inversion par rapport au 30-41 est marginalement profitable: des cas favorables et des cas défavorables légèrement moins fréquents; mais surtout une source de pataqués; sans parler des oublis, est-ce qu’on inverse aussi pour les BW-exclusion, pour les BW à 5SA, pour les BW aux rois, pour les BW posés par une main très forte à une main faible? En gros, l’art de se compliquer la vie pour peu de chose.
L’intervention naturelle à 2T sur l’ouverture 1T: Théoriquement, il est de peu d’intérêt de partir à l’assaut avec la moins chère des 4 couleurs et, en plus, avec le risque très élevé de mauvaise répartition et l’assurance de ne pas pouvoir tomber sur un gros soutien du partenaire. Et le côté psychologique et peu avouable, la crainte que le partenaire abuse de cette intervention avec des teneurs à trèfle insuffisantes. Sans parler d’un meilleur usage que l’on peut faire des enchères de 2T et 2K.
Le Drury fitté. Je me satisfais tout à fait du Drury ne promettant que 2 cartes dans la majeure, ce qui n’oblige à répondre 1SA qu’avec des mains à la limite de l’ouverture mais dévaluées par la courte dans la couleur de l’ouvreur; au moins, on évite que l’ouvreur se sente obligé de se lancer dans des acrobaties sans filet sur la réponse de 1SA, par peur d ‘empailler une manche.
Les ouvertures fortes de 2T et 2K. Ce sont des bombes à retardement qui conduisent très souvent à des situations incontrôlables. J’admets qu’il n’y a pas d’alternative fiable à moins de pratiquer un système artificiel, mais je ne me résous à les employer qu’avec des mains qui ne me laissent aucune autre solution.
Les essentielles dont on aurait tort de se priver:
Le Soutien Mineur Inversé. Facile d’emploi, simple et de bon goût, sans perturber les enchères mitoyennes ; et surtout résout les situations impossibles où il faut trouver une enchère forcing avec un gros fit dans la mineure d’ouverture.
La 1e défausse italienne. Tellement simple qu’elle est cataloguée simpliste par les champions, pour qui son adoption est une preuve de débilité. Sa souplesse et son déterminisme évitent d’avoir recours à des raisonnements au 3e degré pour élucider les énigmes du jeu de flanc.
Les Rubens Advances. La panacée pour enchérir sur les interventions du partenaire et mettre fin aux polémiques interminables sur le sens des cue-bids et le caractère forcing ou non de l’annonce d’une nouvelle couleur.